Une nouvelle tendance se dessine dans le domaine de la philanthropie. A côté, de la «philanthropie traditionnelle» définie par le fait de donner une partie ou l’entièreté de son patrimoine à des projets d’utilité publique, de plus en plus de personnes sont à la recherche de projets qui offrent ce que l’on appelle un double return.
Ce nouveau courant est notamment porté par des philanthropes qui ont soutenus des «entrepreneurs sociaux », à savoir des personnes qui proposent des solutions innovantes à des problèmes pressants de la société. Grâce à une allocation rigoureuse des ressources et à l’intégration de concepts de gestion, les mondes de l’entreprise et du caritatif commencent à se rapprocher afin d’améliorer l’efficacité des projets et en optimiser l’impact.
Cette nouvelle forme de philanthropie rencontre de plus en plus de succès et, bien qu’elle fasse débat, il y a un souhait grandissant de lier return sociétal et return financier. Ce mouvement est notamment soutenu par des personnes plus jeunes, ayant un profil entrepreneurial.
Parallélisme avec l’économie verte.
Il y a 20 ans, qui aurait pensé qu’il était possible d’être écologiste, d’investir dans des entreprises d’énergies alternatives ou de traitement de déchets et de percevoir un rendement financier de ces investissements ? Et pourtant… Aujourd’hui, des centaines de fonds d’investissement « Green » existent. Ils ont permis de développer un nouveau secteur de l’économie tout en rémunérant les investisseurs.
Un tel bouleversement pourrait bien intervenir dans l’économie sociale.
L’offre se développe
En quelques années, l’offre d’investissement avec un fort impact social s’est développée, passant de la logique de subside à des modèles alliant return sociétal et return financier, dans des secteurs très variés : logements sociaux, entreprises de travail adapté innovantes, entreprises d’insertions de chômeurs de longue durée, prêts d’études à des jeunes défavorisés, locations d’immeubles à des associations, microcrédits à des femmes ayant un revenu de moins de 2$ par jour, etc.
Cette évolution s’explique par une professionnalisation accrue du secteur.
Par ailleurs, des indicateurs qualitatifs et quantitatifs attestent de sa rapide évolution :
Compétences : Augmentation importante des formations (toutes les grandes universités offrent la possibilité à leurs étudiants de se spécialiser dans l’économie sociale). Il y a en effet un intérêt croissant de la part de jeunes diplômés et de personnes ayant une forte expérience professionnelle d’exercer un métier qui correspond à leurs valeurs.
Capacity Building : Croissance rapide d’associations et de fonds qui accompagnent des entrepreneurs sociaux dans le développement de modèles économiques et sociaux pérennes.
Arrivée des premiers capitaux dans des fonds d’investissement durables et des fonds sociaux.
Il y a fort à parier que dans les années à venir, le secteur va poursuivre son développement.
J’aime ce concept de « Double return » ou de « Social Entrepreneurship »et suis personnellement deux entreprises de ce genre: VITTANA et SAMASOURCE. Je vous encourage à explorer leurs magnifiques projets.
http://www.vittana.org/
http://samasource.org/
Je prête modestement de l’argent à Vittana et suis très satisfait de leur fonctionnement et communications.