Que penser des obligations d’entreprise ?

par Franklin Templeton Investments

Dans l’environnement actuel, caractérisé par des rendements obligataires généralement faibles, on nous demande souvent où chercher les meilleures opportunités ajustées du risque pour générer un revenu.

Si l’on considère les rendements historiquement bas sur de nombreux marchés obligataires développés (comme le Japon, les États-Unis, l’Allemagne et le Canada), les investisseurs ne touchent pas une rémunération très importante pour prêter de l’argent aux pays concernés. Pour beaucoup, les tensions inflationnistes devraient rester limitées à court terme, mais à horizon plus éloigné, les besoins de financement des États et le niveau actuel très faible des rendements n’encouragent pas à investir dans la dette souveraine.

En revanche, nous pensons que les fluctuations de marchés en 2011, influencées par le manque d’appétit pour le risque, ont généré des opportunités en influençant de manière injustifiée les cours de certains secteurs des marchés obligataires. Ainsi, les obligations d’entreprises (High Yield & Investment Grade) affichent des fondamentaux relativement solides et favorables. Dans l’ensemble, les résultats du second semestre 2011 ont été supérieurs aux anticipations, la liquidité des entreprises est élevée et le taux de défaut se maintient aux alentours de ses plus bas cycliques. Malgré ces fondamentaux positifs, les cours sur les marchés du crédit ont généralement chuté l’année dernière, sous l’influence de la volatilité sur les actions internationales et de l’actualité dans la zone euro et aux États-Unis.

Par conséquent, les valorisations des obligations d’entreprises semblent offrir des rendements attrayants par rapport à notre évaluation des risques de crédit, de sorte que nous cherchons à en tirer profit en renforçant de façon sélective notre exposition. Nous avons notamment ciblé la dette d’entreprises à haut rendement au second semestre 2011, car la sous-performance de ce segment avait été plus marquée.

Comme l’explique Eric Takaha, directeur de la division Obligations d’entreprises chez Franklin Templeton Fixed Income Group, que nous avons interrogé: «Les obligations d’entreprises à haut rendement sont sensibles à la croissance économique et les fondamentaux sont favorables, car les taux de défaut sont faibles et la croissance des résultats positive. »

Nos anticipations pour 2012 sont donc favorables à cette classe d’actifs sachant que la crise de la dette européenne évolue de manière favorable vers plus de solidarité et une uniformisation fiscale accrue et que l’économie américaine renoue avec une croissance modérée.