Qu’est-ce qu’un rating ?

On ne parle plus que d’elles : les agences de notation n’en finissent plus de dégrader la note des dettes gouvernementales des pays du Sud de l’Europe mais aussi des Etats-Unis. On nous parle de ratings, de notation. Qu’entend-on par là ? On pourrait dire que le rating est une cote qu’une entreprise ou un Etat reçoit pour ce qu’ils valent, ce qu’ils sont. C’est, en somme, leur bulletin. Le rating est calculé par des grandes agences de notation : Moody’s, Standard & Poors, Fitch. La qualité du débiteur est analysée par ces agences et la notation est ensuite fournie sous une forme standardisée composée de lettres, de chiffres ou de signes (+ ou -). 

Plus le rating est bon, moins le risque de défaillance du débiteur est grand. C’est ainsi qu’une société ou un Etat qui est noté Triple A (AAA) est une société de toute bonne qualité à l’opposé d’une société qui recevra une notation B ou B-, par exemple. Lorsqu’une entreprise, un Etat, un organisme public ou privé émet une obligation, il reçoit souvent un rating. Cette notation peut concerner une qualité de crédit, une dette, un titre de créance, par exemple. L’agence de notation émet cette notation et la présente non pas comme une recommandation mais comme un simple avis basé sur une analyse de crédits.

Un rating n’est pas statique : il peut être modifié en fonction de l’évolution de la qualité de l’émetteur. C’est ainsi que la notation de la Grèce a été régulièrement abaissée au cours de l’année 2011. Le risque attaché à l’émission d’un débiteur va définir le taux d’intérêt de l’émission obligataire. Plus le risque sera important,  plus le taux d’intérêt sera élevé. Cependant, les taux des émissions existantes restent inchangés, ce qui provoque l’effondrement de leur cours sur le marché secondaire. On a dès lors l’impression que les agences de notation dictent leur loi et font la pluie et le beau temps sur les marchés obligataires de la planète.