Initiés dans les années 30 par des groupes religieux américains, les fonds éthiques ont parcouru un long chemin. Dans la religion catholique, être riche est plutôt assimilé à une tare. Par contre, chez les protestants, la richesse favorise la charité. Dans les pays anglo-saxons, il est donc permis (et bien vu !) de gagner beaucoup d’argent car cela permet d’en donner davantage ! Traditionnellement, la culture anglo-saxonne est favorable au capitalisme et la détention d’actions par les épargnants est entrée rapidement dans les mœurs. Historiquement, des grands groupes religieux, tels que les Quakers, par exemple, détenaient des fonds importants. Dans les années trente, ces groupes se sont dit qu’il serait bon d’investir ces capitaux dans des entreprises qui n’enfreignaient pas certaines règles morales. L’investissement éthique était né.
En Europe, la naissance des fonds éthiques est apparue plus tard. En France, l’apparition des premiers fonds éthiques date de 1983 avec la naissance des premiers fonds religieux. Aujourd’hui, c’est une notion qui a fait son chemin dans les portefeuilles. Au départ, ce concept était surtout d’ordre écologique. D’une notion environnementale, il a ensuite évolué vers une notion plus sociétale. On est passé d’un investissement éthique et moral à une notion beaucoup plus citoyenne avec le concept de développement durable ou plus récemment avec le concept RSI ou ISRD pour Investissement Socialement Responsable et Durable.
Ces notions se rapprochent davantage de la réalité de ces produits qui se préoccupent non seulement de l’impact environnemental et social des investissements mais aussi de leur impact sur les générations futures. Aujourd’hui, le principe de citoyenneté suppose que l’on respecte à la fois son environnement naturel mais aussi son environnement social : travailleurs, actionnaires, syndicats… Les fonds éthiques ont clairement introduit un concept de développement durable en gestion de portefeuille.
Certains fonds ISRD gèrent des sommes importantes. Ils se servent de ce poids pour introduire des résolutions sociétales ou favorables au développement durable lors des assemblées générales des actionnaires de certaines entreprises. On parle alors d’activisme actionnarial.
Bien documenté, intéressant comme article. Et quels sont les meilleurs choix actuellement pour un investisseur désireux de faire fructifier un max son capital tout en aidant un max son « prochain »? Merci
D’autres articles sur le sujet suivront et vous éclaireront davantage sur les modes de placements « doublement » fructueux! D’ici là, vous pouvez aller consulter le site du Réseau Financement Alternatif (Financité voir Liens Utiles) qui édite un classement des fonds ISR sur base de critères ISR. Il s’agit d’un classement indépendant et de qualité.