La chronique audio

Revue du 25 septembre

Par Patrick Van Campenhout

La semaine écoulée a été marquée une fois encore par une volatilité terrible sur les marchés boursiers. Une volatilité qui se traduit par une chute de 3 à 4 pour-cent des indicateurs boursiers. Ca commence évidemment à faire beaucoup soit pratiquement 30 pour-cent de recul pour l’année en cours si on prend l’évolution de l’indice Eurostoxx. Inutile de dire que les investisseurs prudents en ont soupé de la Bourse : en cinq ans, ils ont perdu la moitié de leur portefeuille. Et pendant ce temps, on leur dit que sur le long terme, la Bourse fait mieux que les obligations. Il est vrai que pour le malheureux qui veut placer un peu d’argent actuellement, les obligations d’Etat les plus sûres – les Bunds allemands – ne rapportent que 1,7% brut sur 10 ans. Il suffirait dès lors de prendre une position sur les valeurs sûres du moment comme les pharmaceutiques, pour obtenir un rendement supérieur. Et encore faudrait-il acheter ces valeurs en se diversifiant via un fonds de placement par exemple. Pour ne pas se retrouver englué dans une position unique en cas de problème comme une plainte sur un médicament par exemple. On a vu des cas de ce type ces dernières années.

Pour le reste, rien n’est bon pour le moment : les banques ? On a parlé ce week-end encore d’une proposition de recapitalisation qui aurait été faite à certaines banques françaises par l’Etat pour réduire l’impact d’un éventuel défaut de la Grèce sur sa dette souveraine. Comment faut-il comprendre ces informations ? C’est simple : en cas de pépin, soit les banques qui disposent d’emprunts dangereux perdent un gros paquet d’argent, soit elles sont assistée par les Etats via une augmentation de capital très importante qui reviendrait à une nationalisation. Dans les deux cas, c’est une cata pour les actionnaires. C’est pour cela qu’on a vu les banques concernées plonger cette semaine. Et les autres secteurs ? Ils sont en moins mauvaise position mais ils reculent aussi par crainte d’un long ralentissement économique, d’une récession. Et par effet d’adaptation, les prix des matières premières reculent aussi. Même l’or a chuté cette semaine. C’est le signe tout simplement d’une situation que peu de personnes comprennent ou encore sont capables d’influencer.